Série de dessins, charbon sur tIssu (Projet participatif)
L’oeuvre Paysages de la mémoire, évoque la constitution d’un lieu imaginaire, sous la forme d’une carte mémoire qui dessine peu à peu un paysage imaginaire. Ici, le paysage se crée à partir des récits collectifs et des mots appartenant à la mémoire collective des personnes rencontrées. C’est un paysage des mots, des récits, des métaphores, des citations, des voyages imaginaires… Un paysage mentale qui gagne à lui seul le statut d’un paysage physique, naissant de la poétique du langage, de la pensée et de l’écriture.
Le processus commence avec la rencontre du public. Chaque participant est invité à raconter une histoire appartenant à sa mémoire individuelle et en relation avec le lieu occupé. À partir des récits recueillis, un mot ou une famille des mots, représentant ou illustrant le plus précisément possible leur propre histoire est sélectionné. Le mot ou les mots choisis par chaque participant, sont rédigés dans l’outil Ngram Viewer, pour donner lieu ainsi à un ou plusieurs lignes graphiques. Chaque courbe apparente est la base de la création de différents éléments qui créent les dessins. L’ensemble représente un paysage devenu ici physique, à partir de la mémoire collective des participants.
Ngram Viewer est une application linguistique proposée par Google, permettant d’observer l’évolution de la fréquence d’un ou de plusieurs mots ou groupes de mots à travers le temps dans les sources imprimées. L’outil Ngram de Google repose sur la base de données textuelles de Google Livres. Les textes issus de Google Livres sont classés en fréquence de séquences de mots (appelées ngrams) par année d’édition, chaque séquence de mots est alors affectée d’un « poids ». Le terme ngram désigne dans ce contexte une suite de « n » mots, ce qui est un cas particulier de la notion de n-gramme. Lorsque l’utilisateur demande une comparaison de plusieurs séquences de mots, l’outil trace alors des courbes permettant de comparer leur fréquence d’usage au cours du temps.
