22-30.01.16

hosted n curated by artagōn on the invitation of Very Art Space

tbh i dunno if i have feelings se veut comme une liaison de notions à la fois absolument universelles (dématérialisation et métaphysique) avec d’autres ultra-intimes (journal et sentiments quotidiens). Basée sur un ensemble d’oeuvres interconnectées, l’exposition développe des propositions pouvant agir à la fois seules et en organisation. Le polycarbonate, matière transparente, construit sans cesse avec son environnement un réseau s’établissant selon l’atmosphère adjacente et d’autres données en apparence externes, qui forment une jonction totale (telles la lumière naturelle et artificielle qui les placent dans une dématérialisation et recréation muables par la rétroprojection de la transparence). Ici, plusieurs niveau de matière/dématière oeuvrent les uns avec les autres.

Cet attrait pour le réseau se retrouve alors dans l’intégration, au sein même du processus de création, des stratégies de communication (utilisations de l’invitation et des réseaux sociaux) ou des relations sociales et transactionnelles inhérente à l’acte d’exposer (le vernissage), à l’image d’une société spéculative et instantanéisée.

Ben Elliot & Samy Ghiyati

« Au premier regard, c’est une certaine distance qui est instaurée par l’œuvre de Ben Elliot. Une plaque de polycarbonate, un voile de plastique transparent, un titre évoquant un manque d’émotion… excepté un amour assumé pour son Iphone. De cette esthétique émane l’idée du trans- humanisme : l’incarnation des Hommes sur des réseaux comme Internet, leur dématérialisation en des données online. Pourtant, c’est bien le débat entre matériel et immatériel qui est rejoué dans les œuvres entre transparence et tangibilité de Ben Elliot – entre pulsion de vie et pulsion de mort écrirait Freud. Or, cette métaphore est fréquemment utilisée afin de décrire les deux faces d’une même pièce : l’économie – et principalement l’économie capitaliste. Les œuvres de Ben Elliott sont passées au feu et thermoformées… Et Jeremy Rifkin de décrire notre époque comme celle où nous devrons payer la facture entropique d’une économie profondément enracinée dans les lois de la thermo-dynamique et ce, malgré l’omerta sur les relations entre spéculation et énergie. »

Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani

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tbh i dunno if i have feelings is thought as a liaison of both universal notions (dematerialization and metaphysical) and ultra-intimate others (diary and daily feelings). Based on a set of interconnected works, the exhibition develops proposals that can act both alone and in organization. Polycarbonate, a transparent material, interacts with its environment and is reacting according to the adjacent atmosphere and other external datas, creating a complete junction (such as natural and artificial light that put the pieces in a constant recreation mutable by transparency). Here, several layers of material/dematerial are responding to each other.

This interest in the network is then integrated within the creative process, through the use of communication strategies (invitation and social networks) as well as social and transactional relationships inherent in the act of exhibiting (opening), such as the idea of a speculative and instant society.

Ben Elliot & Samy Ghiyati

« At first sight, it is a distance that is established with the work of Ben Elliot. A polycarbonate sheet, a transparent plastic sail, a title evoking a lack of emotion… except an assumed love for his IPhone. From this aesthetic exudes the idea of trans-humanism: the incarnation of human into networks such as the Internet, and its dematerialization into online data. Yet it is the debate between tangible and intangible that is replayed in the works between transparency and tangibility – between life drive and death instinct as Freud would write. But this metaphor is frequently used to describe the two sides of the same coin: the economy – and especially the capitalist economy. Ben Elliot’s works are burnt and thermoformed… And Jeremy Rifkin to describe our time like this when we have to pay the entropic bill of an economy deeply rooted in the laws of thermodynamics and despite the omerta on the relationship between speculation and energy. »

Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani